Allocation familiales

Aider les familles, oui, mais de manière juste et équitable.
Afin de donner au peuple le mot de la fin sur la révision de la loi sur les allocations familiales, le PLR, l’UDC du Haut-Valais, l’UDI et l’Association Hôtelière du Valais lancent le référendum. Ils dénoncent une ponction supplémentaire sur les salariés et les entreprises pour pratiquer une politique d’arrosoir inefficace et antisociale.

Les familles valaisannes sont actuellement très bien soutenues et c’est une bonne chose. Ce ne sont pas les référendaires qui le disent, mais « l’Etude sur la situation des familles en Valais, Base pour une politique familiale 2020 » du bureau BASS (bureau d’études de politique du travail et de politique sociale) commandée par l’Etat du Valais et présentée en 2019 : «Les atouts du canton du Valais en lien avec la politique familiale se manifestent en particulier par des allocations familiales généreuses et une charge fiscale faible pour les familles en comparaison des autres cantons. »
Un Etat social efficace est un Etat qui soutient les plus démunis et les personnes qui en ont réellement besoin. C’est exactement ce qui fait aujourd’hui défaut à la politique familiale du Valais. Ce sont aussi les conclusions du rapport BASS: « Parmi les défis qui se présentent à la future politique familiale valaisanne, l’étude relève des lacunes dans certaines aides monétaires, qui touchent plus fortement les familles modestes ». Malheureusement, la Loi sur les allocations familiales adoptée prévoit exactement le contraire et arrose allègrement tous azimuts l’argent des salariés et des entreprises.

C’est le principal problème de cette loi : « La première recommandation de l’étude commandée par le Conseil d’Etat est de renforcer les prestations financières pour les familles modestes. Avec cette loi, nous n’allons pas aider les personnes qui en ont véritablement besoin. Une famille qui dispose d’un revenu annuel de plusieurs centaines de milliers de francs touchera le même montant que la famille monoparentale qui peine à joindre les deux bouts à la fin du mois. »

Sonia Tauss-Cornut, Cheffe du groupe PLR FDP au Grand Conseil

Cette loi va aussi peser sur les salaires et la compétitivité de l’économie. La révision de la loi augmente les contributions des employés, des indépendants et des entreprises pour financer de nouvelles prestations en faveur des familles. C’est entre 11 et 12.5 millions qui seront d’abord ponctionnés sur les salaires. Un montant identique sera prélevé sur les entreprises pour payer une facture annuelle estimée entre 22 et 25 millions de francs.
C’est un problème pour des organisations économiques comme l’Union des Indépendants ou l’Association Hôtelière du Valais. Pour Thomas Birbaum de l’UDI, « nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un mauvais compromis défavorable à l’économie, aux salaires et à l’emploi. En rejoignant ce comité référendaire, nous nous battrons pour des conditions économiques favorables au développement économique et à la prospérité du canton et du peuple valaisan ».
Si le montant de quelques dizaines de millions pourrait apparaître acceptable pour certains, c’est l’ensemble des prélèvements mis bout à bout qui pose problème. L’Etat devient de plus en plus gourmand et la tendance n’est pas près de s’inverser avec les futures hausses annoncées des cotisations AVS, de la TVA et des primes d’assurance maladie.
Ces augmentations pèsent de plus en plus sur l’économie. Le Président de l’UDC du Haut-Valais, Romano Amacker, explique : « Le Valais a déjà la quatrième meilleure allocation pour enfant et l’allocation de formation professionnelle la plus élevée de Suisse. Par rapport à la pandémie de Covid, l’augmentation décidée maintenant n’est ni nécessaire, ni responsable du point de vue de la politique financière. L’UDC du Haut-Valais regrette que le Parlement ait manqué l’occasion de soutenir l’économie valaisanne en renonçant à cette augmentation coûteuse et inutile.»
Le comité encourage les Valaisannes et Valaisans à signer le référendum contre la révision de la loi sur les allocations familiales. En effet, les citoyens doivent pouvoir se prononcer sur une loi qui va engendrer une baisse du pouvoir d’achat des salariés, une dégradation de la compétitivité de l’économie et une politique arrosoir inefficace et antisociale de l’Etat.

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